Troisième partie. L’acte analytique et le mathème. Structure et symptôme

Ce qui est en cause, à l’interaction du savoir et de la praxis, c’est ce que Lacan définit comme le « champ » proprement « freudien » (S XI, 15 janvier 1964).

La clinique est la substance même de la chose analytique. Cela vaut aussi radicalement pour Lacan. Il est vrai que la théorie, en sa formalité, semble occuper le devant de la scène dans la parole de Lacan. Il est vrai aussi qu’il ne fait état de sa propre clinique que de la façon la plus parcimonieuse. Mais il érige le symptôme en instance même du « réel ». « C’est le Réel qui permet de dénouer effectivement ce dont le symptôme consiste, à savoir un nœud de signifiants » (1973). C’est dans la névrose, la psychose et la perversion que les symptômes s’organisent en structures.

En second lieu, il y a chez Lacan une réflexion sur l’acte analytique, alimentée dans un engagement du côté de la formation des analystes — dont a vu l’importance dans son propre destin au sein du mouvement analytique (supra, p. 19). L’acte est premier : « Une pratique n’a pas besoin d’être éclairée pour opérer » (TÉL, AE, 513)

Enfin, loin d’être une fiction pragmatique, la théorie est écriture de l’acte. Celle-ci trouve sa forme dans la production des mathèmes.

Par là, nous bouclons la boucle en faisant entendre l’énoncé lacanien : « Je crois démontrer la stricte équivalence de structure et de topologie » (S XX).