Neurasthénie
= D. : Neurasthénie. – En.. neurasthenia. – Es. : neurastenia. – I. : nevras-tenia. – P. : neurastenia.
● Affection décrite par le médecin américain George Beard (1839-1883), comportant un tableau clinique centré sur une fatigue physique d’origine « nerveuse » et comprenant des symptômes des registres les plus divers.
Freud, un des premiers, a souligné l’extension trop grande prise par ce syndrome qui doit en partie être démantelé au profit d’autres entités cliniques. Il n’en maintient pas moins la neurasthénie comme une névrose autonome ; il la caractérise par l’impression de fatigue physique, les céphalées, la dyspepsie, la constipation, les paresthésies spinales, l’appauvrissement de l’activité sexuelle. Il la fait rentrer dans le cadre des névroses actuelles, à côté de la névrose d’angoisse, et cherche son étiologie dans un fonctionnement sexuel incapable de résoudre de façon adéquate la tension libidinale (masturbation).
◼ C’est G. Beard qui a créé le terme de neurasthénie (étymologiquement : faiblesse nerveuse). En ce qui concerne le tableau clinique qu’il désigne par là, nous renvoyons le lecteur aux travaux de cet auteur (1).
Freud s’est surtout intéressé à la neurasthénie au début de son œuvre, ce qui l’a conduit à délimiter et à subdiviser le cadre des névroses actuelles (voir ce terme) (2, 3). Mais il a continué ultérieurement à soutenir la spécificité de cette névrose (4).
(1) Cf. Beard (G.). American nervousness, ils causes and conséquences, New-York, 1881. Sexual neurastenia (nervous exhaustion), its hygiene, causes, symploms, and treatment, New-York, 1884.
(2) Cf. Freud (S.). Über die Berechligung, von der Neurasthenie einen bestimmten Symplomenkomplex als « Angslneurose » abzutrennen, 1895.
(3) Cf. Freud (S.). Die Sexualitàt in der Àtiologie der Neurosen, 1898.
(4) Cf. notamment : Freud (S.). Vorlesungen zur Einführung in die Psychoanalyse, 1916-17, chap. XXIV.