Chapitre XIII
TRAITEMENT DES TROUBLES DANS LA COMMUNICATION ENTRE PERSONNES ET ENTRE GROUPES

Pour la situer dans le temps, cette étude est une des premières que j’ai rédigée.

Bien que quelques-unes des explications suivantes paraissent maintenant dater quelque peu, je l’inclus cependant ici à cause du point important qu’à mon sentiment elle démontre concernant les tensions entre les groupes nationaux et internationaux. La suggestion concernant les tensions avec l’U.R.S.S. paraissait à l’époque désespérément idéaliste ; je crois qu’à l’heure actuelle elle serait considérée par beaucoup de gens comme relevant du simple bon sens.

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Il peut sembler curieux qu’une personne dont toute l’activité professionnelle est consacrée à la psychothérapie puisse s’intéresser au problème de la communication. Quelle relation y a-t-il entre le fait d’assurer une aide thérapeutique aux individus souffrant d’une adaptation émotionnelle défectueuse et les préoccupations de cette conférence sur les obstacles qui s’opposent à la communication ? Et pourtant, la relation est certainement très étroite. Toute la tâche de la psychothérapie est de traiter un échec dans la communication. La personne émotionnellement mal adaptée, « le névrosé », est en difficulté, d’abord, parce que la communication avec lui-même s’est rompue, ensuite parce qu’en conséquence sa faculté de communiquer avec autrui s’est détériorée. Si cette idée vous paraît quelque peu étrange, laissez-moi la développer en d’autres termes. Chez le « névrosé », les parties de lui-même qu’on qualifie d’inconscientes, de refoulées ou de refusées par la conscience, subissent un blocage, de sorte qu’elles ne communiquent plus avec la partie consciente ou dirigeante de sa personnalité. Aussi longtemps que cela est vrai, la façon dont il exprime sa personne à autrui est sujette à des distorsions, et il souffre ainsi à la fois à l’intérieur de lui-même et dans ses relations interpersonnelles. La tâche de la psychothérapie est d’aider la personne à obtenir, grâce à une relation spéciale avec un thérapeute, une bonne communication à l’intérieur d’elle-même. Une fois qu’elle y est parvenue, elle peut communiquer plus librement et plus effectivement avec autrui. Nous pouvons donc dire que la psychothérapie est une bonne communication à l’intérieur de l’homme et entre les hommes. Nous pouvons également retourner cette affirmation, elle restera encore vraie. Une bonne communication à l’intérieur de l’homme et entre les hommes est toujours thérapeutique.

C’est donc à partir d’un arrière-plan d’expérience relative aux problèmes de communication en conseil psychologique et en psychothérapie, que je vous présenterai deux idées. Je désire énoncer ce que j’estime être un des plus grands facteurs de blocage et d’empêchement de la communication ; je désire ensuite présenter ce qui, dans notre expérience, s’est révélé un très important moyen d’améliorer ou de faciliter celle-ci.

J’aimerais vous proposer, comme hypothèse à considérer, l’idée que la plus grande barrière qui s’oppose à une communication mutuelle interpersonnelle est notre tendance toute naturelle à juger, à évaluer, à approuver ou désapprouver les dires de l’autre personne ou de l’autre groupe. Permettez-moi de m’expliquer plus clairement en m’aidant de quelques exemples très simples. Lorsque vous quitterez ce soir cette réunion, un des jugements que vous avez des chances d’entendre est le suivant : « Je n’ai pas aimé la conférence de cet homme. » Que répondrez-vous alors ? Presque invariablement votre réponse sera une approbation ou une désapprobation de l’attitude exprimée. Ou bien vous répondrez : « Je ne l’ai pas aimée non plus. Je l’ai trouvée épouvantable. » Ou bien vous aurez tendance à répondre : « Oh ! je pense que c’était vraiment bon. » En d’autres termes, votre première réaction est d’évaluer ce qu’on vient de vous dire, de l’évaluer d’après votre point de vue, votre propre cadre de référence.

Prenons un autre exemple. Supposez que je dise d’un air convaincu : « Je pense que les Républicains se comportent en ce moment avec beaucoup de bon sens. » Quelle réponse éveillent mes paroles dans votre esprit ? Selon toute vraisemblance, elle est évaluative ; vous m’approuvez ou vous me désapprouvez ou bien vous énoncez un jugement sur moi : « Ce doit être un conservateur », ou bien : « Il paraît avoir un jugement sûr. » Prenons un autre exemple tiré des relations internationales. L’U.R.S.S. proclame avec véhémence : « Le traité avec le Japon est un complot tramé par les États-Unis pour déclencher la guerre. » Nous nous levons comme un seul homme pour dire : « C’est un mensonge ! »

Ce dernier exemple introduit un autre élément se rapportant à mon hypothèse. Quoique la tendance à porter des jugements de valeur soit courante dans presque tous les échanges verbaux, elle est grandement intensifiée dans les situations lourdement chargées affectivement et émotionnellement. Ainsi, plus nos sentiments sont forts, plus il est probable qu’il n’y aura pas d’échanges réels dans la communication. 11 y aura juste deux idées, deux sentiments, deux jugements qui ne se rejoignent pas dans le champ psychologique. Je suis sûr que, fort de votre propre expérience, vous reconnaîtrez la vérité de cette affirmation. Lorsque vous n’avez pas été émotionnellement impliqué vous-même et que vous avez assisté à une discussion passionnée, vous vous en allez souvent en pensant : « Allons ! Ils ne parlaient pas véritablement de la même chose. » Et vous aviez raison car chacun émettait un jugement, faisait une évaluation d’après son propre cadre de référence. Il n’y avait là rien qui pût être appelé communication au sens véritable. Cette tendance à réagir à toute déclaration chargée pour nous d’affectivité par un jugement de valeur, d’après notre propre point de vue est, je le répète, le plus grand obstacle à la communication interpersonnelle.

Mais y a-t-il quelque moyen de résoudre le problème, d’écarter cet obstacle ? J’estime que nous faisons d’impressionnants progrès dans cette voie et je voudrais les décrire aussi simplement que possible. Une réelle communication s’établit et cette tendance à juger est évitée lorsque nous écoutons avec compréhension. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire percevoir l’idée et l’attitude exprimées du point de vue de l’autre personne, sentir comment elles agissent sur sa sensibilité, assimiler son cadre de référence à l’égard de la chose dont il parle.

Dit ainsi, cela peut paraître ridiculement simple, mais à tort. C’est une voie qui s’est montrée extrêmement efficace dans le domaine de la psychothérapie. C’est l’agent le plus puissant que nous connaissions pour modifier la structure de base de la personnalité d’un individu et améliorer ses relations et ses communications avec autrui. Si je puis écouter les choses qu’il me dit, si je puis comprendre comment elles lui apparaissent, si je puis voir ce qu’elles signifient pour lui, si je puis sentir la saveur émotionnelle qu’elles ont pour lui, je libérerai en lui des forces puissantes de changement. Si je puis réellement comprendre comment il hait son père, l’université ou les communistes, si je puis saisir le goût de sa peur de la démence ou de la bombe atomique, ou de l’U.R.S.S., cela l’aidera puissamment à modifier ces haines, ces craintes mêmes et à établir des relations réalistes et harmonieuses avec les gens et les situations à l’égard desquelles il avait ressenti haine et crainte. Nos recherches nous ont enseigné qu’une telle compréhension empathique – compréhension avec une personne et non à son sujet – est une approche si efficace qu’elle peut amener des changements majeurs dans la personnalité.

Quelques-uns d’entre vous ont peut-être le sentiment de bien écouter les gens et de n’avoir jamais vu de semblables résultats. Il y a de grandes chances pour que votre façon d’écouter ne ressemble en aucune manière à celle que j’ai décrite. Heureusement je puis vous suggérer une petite expérience de laboratoire qui vous permettra d’éprouver la qualité de votre compréhension. La prochaine fois que vous aurez une discussion avec votre femme ou avec votre ami ou avec un petit groupe d’amis, arrêtez la discussion pendant un instant et, dans un but expérimental, instituez cette règle : « Chaque personne ne peut parler franchement pour défendre ses idées qu’après avoir réexposé les idées et les sentiments de la personne qui a parlé avant elle, exactement et à la satisfaction de celle-ci. » Vous voyez ce que cela signifierait. Cela signifierait simplement qu’avant de donner votre propre point de vue, il vous serait nécessaire d’assimiler le cadre de référence de l’autre personne, de comprendre ses pensées et ses sentiments au point de pouvoir les résumer à sa place. Cela paraît simple, n’est-il pas vrai ? Mais si vous faites cet essai, vous découvrirez que c’est une des choses les plus difficiles que vous ayez jamais tenté de faire. Cependant, lorsque vous aurez été capable de voir le point de vue de l’autre, vos propres commentaires devront être révisés radicalement. Vous découvrirez aussi que la passion se trouve bannie de la discussion, les oppositions réduites et que celles qui demeurent sont de nature rationnelle et compréhensible.

Pouvez-vous imaginer ce qu’une pareille manière d’agir signifierait si on l’utilisait dans des domaines plus étendus ? Qu’adviendrait-il si une discussion entre ouvriers et patrons était menée de telle manière que les travailleurs, sans être nécessairement d’accord avec la direction, puissent énoncer exactement le point de vue de celle-ci et que la direction, sans approuver pour autant la position des travailleurs, énonce à son tour leur manière de voir d’une manière suffisamment exacte pour rencontrer leur approbation ? Cela signifierait qu’une communication réelle a été établie et on pourrait pratiquement garantir qu’une solution raisonnable en découlerait.

Si une telle façon d’agir permet d’ouvrir la voie à une bonne communication et à de bonnes relations, et je suis sûr que vous serez d’accord avec moi si vous tentez l’expérience que je vous ai proposée, pourquoi n’est-elle pas plus largement tentée et utilisée ? Je vais essayer d’énumérer les difficultés qui empêchent de l’employer.

En premier lieu, cela réclame du courage, qualité qui n’est pas tellement répandue. Je suis infiniment reconnaissant au Dr. S. I. Haya-kawa, le sémantiste, d’avoir fait observer qu’exercer la psychothérapie de cette manière, c’est prendre un risque réel, et que cela nécessite du courage. Si vous comprenez réellement une autre personne de cette façon, si vous êtes disposé à pénétrer dans son univers et à percevoir sous quel jour la vie lui apparaît, sans essayer aucunement de porter des jugements de valeur, vous courez le risque d’être changé vous-même. Vous risquez de voir les choses de la même manière qu’elle et de vous trouver influencé dans vos attitudes ou votre personnalité. Ce risque d’être changé est une des perspectives les plus effrayantes que l’on puisse envisager. Si je pénètre, autant que j’en suis capable dans le monde intérieur d’un névrosé ou d’un malade mental, est-ce que je ne cours pas le risque de me perdre en ce monde-là ? La plupart d’entre nous reculent effrayés devant un pareil danger. Supposons que ce soir nous allons écouter un communiste russe ou le sénateur américain Joseph McCarthy. Quels sont ceux parmi nous qui oseraient essayer de voir le monde à travers l’un ou l’autre de ces points de vue ? La grande majorité ne pourrait écouter, nous nous trouverions forcés de juger, parce qu’écouter semblerait trop dangereux. La première condition requise est donc le courage et nous ne le possédons pas toujours.

Mais il y a un second obstacle. C’est justement lorsque les émotions sont les plus fortes qu’il est le plus difficile d’assimiler le cadre de référence de l’autre personne ou de l’autre groupe. Cependant, c’est le moment où cette attitude est le plus nécessaire si on veut établir la communication. Nous n’avons pas trouvé, dans notre expérience de la psychothérapie, que c’était un obstacle insurmontable. Une tierce personne qui est capable de mettre en veilleuse ses propres sentiments et ses propres jugements de valeur peut beaucoup aider en écoutant avec compréhension chaque personne ou chaque groupe et en clarifiant les opinions et les attitudes de chacun. Nous en avons vérifié l’efficacité dans de petits groupes où des attitudes de contradiction ou d’antagonisme existent. Lorsque les participants à une discussion se rendent compte qu’ils sont compris, que quelqu’un voit sous quel jour la situation se présente à eux, les affirmations perdent leur exagération et leur caractère défensif et il n’est plus nécessaire de conserver l’attitude de celui qui déclare : « J’ai raison à 100 %, tu as tort à 100 %. » L’influence d’une telle compréhension jouant dans le groupe le rôle de catalyseur permet aux membres de se rapprocher graduellement de la vérité objective qui est en question. De cette manière, la communication mutuelle est établie et un certain genre d’accord est facilité. Nous pouvons donc dire que, quoique l’intensité des émotions accroisse beaucoup la difficulté d’une entente avec un adversaire, notre expérience montre clairement qu’un type de leader ou de thérapeute neutre, compréhensif, jouant le rôle de catalyseur, peut surmonter cet obstacle dans un petit groupe.

Cette dernière phrase fait cependant songer à un autre obstacle dans l’utilisation de la manière de procéder que j’ai décrite. Jusqu’ici, notre expérience provient de petits groupes restreints, divisés par des tensions industrielles, religieuses ou raciales et de groupes de thérapie dans lesquels existent de nombreuses tensions personnelles. Dans ces petits groupes, notre expérience, confirmée par une quantité limitée de recherches, montre qu’une attitude de sympathie attentive mène à une amélioration de la communication, à une plus grande acceptation des autres et par les autres et à des attitudes positives de nature à mieux favoriser la solution des problèmes. Il en résulte des affirmations exagérées, des attitudes de jugement et de critique, une diminution de l’attitude de défense. Mais, ces découvertes ont été faites dans de petits groupes. Que peut-on tenter pour obtenir l’entente entre des groupes plus étendus et éloignés géographiquement ? Ou entre des groupes restreints qui ne parlent pas en leur propre nom, mais simplement en tant que représentants d’autres groupes, tels que les délégués à l’O.N.U. ? Avouons-nous franchement incapables de répondre à ces questions. Je crois que la situation pourrait être présentée ainsi : en tant que chercheurs sociaux, nous possédons une solution approximative du problème de la rupture des communications, obtenue par des expériences de laboratoire. Mais la confirmation de la validité de cette solution, et son adaptation aux énormes problèmes de rupture de communication entre classes, groupes et nations, demanderait des crédits supplémentaires, des recherches beaucoup plus nombreuses et une pensée créatrice d’un niveau très élevé.

Mais, quelque limitée que soit notre connaissance présente, elle nous permet de voir ce qui pourrait être entrepris, même dans des groupes importants, pour augmenter la capacité à écouter avec et pour réduire la tendance à porter des jugements de valeur sur. Faisons donc travailler, pour un instant, notre imagination et supposons qu’un groupe international d’orientation thérapeutique rencontre les dirigeants soviétiques et leur dise : « Nous voulons arriver à obtenir une compréhension authentique de vos opinions et, ce qui est encore plus important, de vos attitudes et de vos sentiments à l’égard des États-Unis. Nous résumerons et re-résumerons ces opinions et ces sentiments si c’est nécessaire jusqu’à ce que vous conveniez que notre description représente la situation telle qu’elle vous apparaît. » Supposez alors que ce groupe entreprenne la même démarche auprès des dirigeants de notre propre pays, qu’il donne la plus grande diffusion possible aux deux positions, décrivant les sentiments clairement mais sans termes injurieux, l’effet n’en serait-il pas considérable ? Cela ne garantirait pas le type de compréhension décrit par moi, mais en augmenterait la possibilité. Nous pouvons comprendre les sentiments d’une personne qui nous hait, beaucoup plus aisément, lorsque ses attitudes nous sont exactement décrites par une tierce personne neutre que lorsqu’elle brandit son poing vers nous.

Mais, décrire une première démarche de ce genre, c’est encore suggérer un autre obstacle à ce mode d’approche par la compréhension. Notre civilisation n’a pas encore suffisamment confiance dans les sciences sociales pour utiliser leurs résultats. Il n’en est pas de même pour les sciences physiques. Pendant la guerre, lorsqu’on trouva, grâce à des expériences de laboratoire, la solution au problème du caoutchouc synthétique, des millions de dollars et une énorme somme de talent furent dépensés pour résoudre le problème de l’utilisation de cette découverte. Si le caoutchouc synthétique pouvait être produit par milligrammes, il pouvait l’être par milliers de tonnes et il le fut. Mais dans le domaine des sciences sociales, si on trouve le moyen de faciliter la communication et la compréhension mutuelle dans de petits groupes, rien ne garantit que la découverte sera utilisée. Il peut se passer une génération ou davantage avant que l’argent et les cerveaux soient mis à contribution pour exploiter cette découverte.

Pour terminer, je voudrais résumer brièvement cette solution du problème des barrières qui s’opposent à la communication et souligner certaines de ses caractéristiques.

J’ai dit que nos recherches et notre expérience jusqu’à ce jour font apparaître la possibilité d’éviter les défauts de communication et la tendance évaluatrice qui est l’obstacle majeur à celle-ci. La solution est obtenue en créant une situation dans laquelle chacune des différentes parties arrive à comprendre l’autre du point de vue de l’autre. On y est arrivé en pratique, même lorsque les sentiments se bloquaient, par l’influence d’une personne désireuse de comprendre chaque point de vue d’une manière empathique, agissant ainsi comme le catalyseur qui précipite la compréhension ultérieure.

Cette procédure a d’importantes caractéristiques. Elle peut être entreprise par une des parties sans attendre que l’autre soit prête. Elle peut encore être entreprise par une tierce personne neutre, pourvu qu’elle soit assurée d’un minimum de coopération de la part de l’une des parties.

Cette procédure peut faire face aux manques de sincérité, aux exagérations défensives, aux mensonges, aux hypocrisies qui caractérisent presque tout échec dans la communication. Ces distorsions défensives cessent d’elles-mêmes avec une étonnante rapidité, lorsque les gens se rendent compte que le seul but de l’interlocuteur est de comprendre, non de juger.

Ce mode d’approche conduit régulièrement et rapidement vers la découverte de la vérité, vers une appréciation réaliste des obstacles objectifs à la communication. L’abandon d’un certain esprit défensif par l’une des parties mène à un même abandon ultérieur par l’autre, et des progrès sont faits vers la vérité.

Cette procédure mène graduellement à une communication réciproque. La communication réciproque tend à résoudre les problèmes plutôt qu’à attaquer une personne ou un groupe. Elle mène à une situation dans laquelle je vois comment le problème vous apparaît, à vous aussi bien qu’à moi, et vous voyez comment il m’apparaît, à moi aussi bien qu’à vous. Défini ainsi avec précision et réalisme, ce problème sera presque certainement abordé intelligemment, ou bien, s’il est en partie insoluble, il sera accepté aisément comme tel.

Il semble que cela soit une solution de laboratoire au problème des communications défectueuses à l’intérieur de groupes restreints. Est-il possible de prendre en considération cette réponse fondée sur une étude à petite échelle, de la poursuivre plus avant, de la raffiner, de la développer et de l’appliquer aux échecs de communication tragiques pour ne pas dire fatals qui menacent l’existence même de notre monde moderne ? Ceci m’apparaît comme une possibilité à explorer et comme un défi à relever.