Névrose narcissique

= D. : narzisstische Neurose. – En. : narcissistic neurosis. – Es. : neurosis narcisista. – I. : nevrosi narcisistica. – P. : neurose narcisica.

● Terme qui tend à s’effacer aujourd’hui de l’usage psychiatrique et psychanalytique mais qu’on trouve dans les écrits de Freud pour désigner une maladie mentale caractérisée par le retrait de la libido sur le moi. Elle s’oppose ainsi aux névroses de transfert*.

Au point de vue nosographique, le groupe des névroses narcissiques recouvre l’ensemble des psychoses fonctionnelles (dont les symptômes ne sont pas les effets d’une lésion somatique).

◼ La mise en évidence du narcissisme à laquelle Freud est conduit en particulier par l’application des conceptions psychanalytiques aux psychoses, est à l’origine du terme de névrose narcissique (1). Freud y recourt le plus souvent pour l’opposer à celui de névrose de transfert.

Cette opposition est à la fois d’ordre technique – difficulté ou impossibilité de transfert libidinal – et d’ordre théorique – retrait de la libido sur le moi. En d’autres termes, la relation narcissique prévaut dans les structures en cause. En ce sens Freud tient pour équivalentes les névroses narcissiques et les psychoses, qu’il nomme encore paraphrénies*.

Plus tard, notamment dans l’article Névrose et psychose (Neurose und Psychose, 1924), il restreindra l’emploi du terme de névrose narcissique aux affections du type mélancolique, les différenciant ainsi aussi bien des névroses de transfert que des psychoses (2).

Aujourd’hui le terme tend à s’effacer de l’usage.

(1) Cf. Freud (S.). Zur Einführung des Narzissmus, 1914. G.W., X, 138-70 ; S.E., XIV, 73-102.

(2) Cf. Freud (S.). G.W., XIII, 390 ; S.E., XIX, 151-2.