Désaliénisme et surréalisme
« L’homme qui professe la psychologie……………… ce qui veut dire : “la possibilité d’éprouver à l’égard de la situation présente un sentiment entièrement différent de celui qui est exigé par les conventions sociales”
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La libération de l’esprit n’est pas un étiquette de mouvement littéraire, c’est un défi de la vie présente, un appel aux forces inconnues, la base de la Révolution perpétuelle. L’homme ne sera-t-il toujours que le pérégrin des routes anciennes, le sectateur des crétins, toujours craintif et toujours sot ? Ne sera-t-il toujours que l’être qui se satisfait de satisfactions dérisoires, le pauvre admirateur des formules sociales, celui qui renie ses désirs les plus élevés, celui qui s’incline aux plus piètres injonctions de la réalité ? Est-il à jamais congelé, momifié, cristallisé ? »
(Raymond Queneau, Fragment d’un long manuscrit daté « décembre 1924 », noté, après la rupture avec le groupe, « Mauvais pastiche / compilation très mauvaise ». Assurément comme critique d’un ensemble de feuillets trop conforme au conformisme-non-conformiste auquel n’échappa pas le « groupe » surréaliste.
Reste le sens errant
qui vagabonde :
« C’est cela notre vie à nous harengs. Et celui qui se trouve au milieu du banc ?… Et voilà qu’un jour le vertige le prend. Oui, le vertige. Quel serait alors son destin ? Oh, c’est vraiment trop lugubre ! Papa ! Maman ! C’est vraiment trop atroce la vie de poisson de banc. »
(Gueule de pierre)