Amnésie infantile

= D. : infantile Amnesie. – En. : infantile amnesia. – Es. : amnesia infantil. – I. : amnesia infantile. – P. : amnésia infantil.

● Amnésie qui recouvre généralement les faits des premières années de la vie. Freud y voit autre chose que l’effet d’une incapacité fonctionnelle qu’aurait le petit enfant à enregistrer ses impressions ; elle résulte du refoulement qui porte sur la sexualité infantile et s’étend à la presque totalité des événements de l’enfance. Le champ recouvert par l’amnésie infantile trouverait sa limite temporelle dans le déclin du complexe d’Œdipe et l’entrée dans la période de latence.

◼ L’amnésie infantile n’est pas une découverte de la psychanalyse. Mais Freud ne s’est pas contenté, devant l’évidence apparente du phénomène, d’une explication par l’immaturation fonctionnelle ; il en a donné une interprétation spécifique. De même que l’amnésie hystérique, l’amnésie infantile peut en droit être levée : elle n’est pas une abolition ou une absence de fixation des souvenirs, mais l’effet d’un refoulement (1). Freud voit d’ailleurs dans l’amnésie infantile la condition des refoulements ultérieurs et en particulier de l’amnésie hystérique. (Sur la question de l’amnésie infantile, voir notamment la référence ci-dessous.)

(1) Cf. Freud (S.). Drei Abhandlungen zur Sexualtheorie, 1905. G.W., V, 175-7 ; S.E., VII, 174-6 ; Fr., 66-9.