Rejeton de l’inconscient
= D. : Abkommling des Unbewussten. – En. : derivative of the unconscious. – Es. : derivado del inconsciente. – I. : derivato dell'inconscio. – P. : derivado ou ramiflcaçào do inconsciente.
● Terme souvent employé par Freud dans le cadre de sa conception dynamique de l’inconscient ; celui-ci tend à faire resurgir dans la conscience et dans l’action des productions en connexion plus ou moins lointaine avec lui. Ces dérivés du refoulé sont à leur tour l’objet de nouvelles mesures de défense.
◼ C’est surtout dans les textes métapsychologiques de 1915 qu’on rencontre cette expression. Elle ne désigne pas plus particulièrement telle production de l’inconscient mais englobe par exemple les symptômes, les associations au cours de la séance (1 a), les fantasmes (2).
Le terme « rejeton du représentant refoulé » (1 b) ou « du refoulé » (1 c) est en connexion avec la théorie des deux temps du refoulement. Ce qui a été refoulé au premier temps (refoulement originaire*) tend à nouveau à faire irruption dans la conscience sous forme de rejetons et est alors soumis à un second refoulement (refoulement après-coup).
Le terme de rejeton met en évidence un caractère essentiel de l’inconscient : il reste toujours actif, exerce une pression vers la conscience. Le terme français, tiré de la botanique, accentue cette idée, par l’image de quelque chose qui repousse après qu’on ait cherché à le supprimer.
(1) Freud (S.). Die Verdrängung, 1915. – a ; Cf. G.W., X, 251-2 ; S.E., XIV, 149-50 ; Fr., 73-4. – b) G.W., X, 250 ; S.E., XIV, 148 ; Fr., 71-2. – c) G.W., X, 251 ; S.E., XIV, 149 ; Fr., 73.
(2) Cf. Freud (S.). Das Unbewusste, 1915. G.W., X, 289 ; S.E., XIV, 190-1 ; Fr., 137.