Principe de constance
— D. : Konstanzprinzip. – En. : principle of constancy. – Es. : principio de constancia. – 7. : principio di costanza. – P. : principio de constäncia.
● Principe énoncé par Freud selon lequel l’appareil psychique tend à maintenir à un niveau aussi bas ou, tout au moins, aussi constant que possible, la quantité d’excitation qu’il contient. La constance est obtenue d’une part par la décharge de l’énergie déjà présente, d’autre part par l’évitement de ce qui pourrait accroître la quantité d’excitation et la défense contre cette augmentation.
◼ Le principe de constance est au fondement de la théorie économique freudienne. Présent dès les premiers travaux, il est sans cesse implicitement supposé comme réglant le fonctionnement de l’appareil psychique : celui-ci chercherait à maintenir constante en son sein la somme des excitations et y parviendrait en mettant en œuvre des mécanismes d’évitement à l’égard des excitations externes, de défense et de décharge (abréaction) à l’égard des augmentations de tension d’origine interne. Une fois ramenées à leur expression économique dernière, les manifestations les plus diverses de la vie psychique devraient être comprises comme des tentatives plus ou moins réussies pour maintenir ou rétablir cette constance.
Le principe de constance est dans un rapport étroit avec le principe de plaisir dans la mesure où le déplaisir peut être envisagé, dans une perspective économique, comme la perception subjective d’une augmentation de tension et le plaisir comme traduisant la diminution de cette tension. Mais la relation entre les sensations subjectives de plaisir-déplaisir et les processus économiques qui sont censés leur servir de substrat est, à la ' réflexion, apparue à Freud comme fort complexe ; c’est ainsi que la sensation de plaisir peut accompagner une augmentation de tension. De tels faits rendent nécessaire la détermination entre le principe de constance et le principe de plaisir d’un rapport qui ne se réduise pas à une pure et simple équivalence (voir : Principe de plaisir).
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En posant au fondement de la psychologie une loi de constance, Freud, ainsi que Breuer, ne fait que reprendre à son compte une exigence très généralement admise dans les milieux scientifiques de la fin du XIXe siècle : étendre à la psychologie et à la psychophysiologie les principes les plus généraux de la physique dans la mesure où ces principes sont au fondement même de toute science. On trouverait bien des tentatives, soit antérieures (principalement celle de Fechner qui donne à son « principe de stabilité » une portée universelle) (1), soit contemporaines de celles de Freud pour retrouver à l’œuvre, en psychophysiologie, une loi de constance.
Mais, comme Freud l’a noté lui-même, sous l’apparente simplicité du terme de constance « … on peut entendre les choses les plus différentes » (2 a).
Lorsqu’on invoque en psychologie, sur le modèle de la physique, un principe de constance, c’est dans plusieurs acceptions qu’on peut schématiquement regrouper ainsi :
1° On se borne à appliquer à la psychologie le principe de la conservation de l’énergie selon lequel, dans un système clos, la somme des énergies reste constante. Soumettre à ce principe les faits psychiques revient à postuler l’existence d’une énergie psychique ou nerveuse dont le quantum ne varie pas à travers les différentes transformations et déplacements qu’elle subit. L’énoncer revient à fonder la possibilité de traduire les faits psychologiques en langage énergétique. On remarquera qu’un tel principe, constitutif de la théorie économique en psychanalyse, ne se situe pas au même niveau que le principe régulateur désigné par Freud du terme de principe de constance.
2° Le principe de constance est parfois entendu en un sens qui permet de le comparer au 2e principe de la thermodynamique : à l’intérieur d’un système clos, les différences de niveau énergétique tendent vers l’égalisation, de sorte que l’état final idéal est celui d’un équilibre. Le « principe de stabilité » énoncé par Fechner revêt une signification analogue. Encore faut-il, dans une telle transposition, définir le système envisagé : s’agit-il de l’appareil psychique et de l’énergie qui circule à l’intérieur de cet appareil ? S’agit-il du système constitué par l’ensemble : appareil psychique-organisme, ou encore du système : organisme-milieu ? Selon les cas, en effet, la notion de tendance à l’égalisation peut revêtir des significations opposées. C’est ainsi que, dans la dernière hypothèse, elle a pour conséquence la réduction de l’énergie interne de l’organisme jusqu’à ramener celui-ci à l’état anorganique (voir : Principe de Nirvâna).
3° Enfin le principe de constance peut être entendu dans le sens d’une auto-régulation : le système envisagé fonctionne de telle façon qu’il cherche à maintenir constante sa différence de niveau énergétique par rapport à l’entourage. Dans cette acception, le principe de constance revient à l’affirmation qu’il existe des systèmes relativement clos (soit l’appareil psychique, soit l’organisme dans son ensemble) qui tendent à maintenir et à rétablir à travers les échanges avec le milieu extérieur leur configuration et leur niveau énergétique spécifiques. En ce sens la notion de constance a été rapprochée utilement de celle d’homéostasis, dégagée par le physiologiste Cannon (α).
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De cette pluralité d’acceptions, il est difficile de déterminer celle qui coïnciderait exactement avec ce que Freud entend par principe de constance. En effet les formulations qu’il en a données, et dont il a marqué lui-même qu’il n’en était pas satisfait (3 a), sont souvent ambiguës voire contradictoires : « … l’appareil psychique a une tendance à maintenir aussi bas que possible la quantité d’excitation présente en lui, ou du moins à la maintenir constante » (3 b). Freud semble rapporter à une même tendance « … la réduction, la constance, la suppression de la tension d’excitation interne » (3 c). Or la tendance à la réduction à zéro de l’énergie interne d’un système ne paraît pas assimilable à la tendance, propre aux organismes, à maintenir constant, à un niveau qui peut être élevé, son équilibre avec l’entourage. Cette seconde tendance peut en effet, selon les cas, se traduire par une recherche de l’excitation aussi bien que par une décharge de celle-ci.
Les contradictions et les imprécisions, les glissements de sens qui sont attachés aux énoncés freudiens ne peuvent s’éclairer que si l’on cherche à dégager, plus nettement que ne l’a fait Freud lui-même, à quelle expérience et à quelle exigence théorique répondent ses tentatives, plus ou moins réussies, pour énoncer en psychanalyse une loi de constance.
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Le principe de constance fait partie de l’appareil théorique que Breuer et Freud élaborent en commun autour des années 1892-1895, notamment pour rendre compte des phénomènes qu’ils ont constatés dans l’hystérie : les symptômes sont rapportés à un défaut d’abréaction, le ressort de la cure est cherché dans une décharge adéquate des affects. Cependant, si l’on compare deux textes théoriques dus à la seule plume de chacun des deux auteurs, on constate, sous l’accord apparent, une nette différence de perspectives.
Dans les Considérations théoriques des Études sur l’hystérie (Theoretisches in Studien über Hysterie, 1895), Breuer envisage les conditions de fonctionnement d’un système relativement autonome au sein de l’organisme, le système nerveux central. Il distingue deux types d’énergie dans ce système : une énergie quiescente ou « excitation tonique intracérébrale » et une énergie cinétique qui circule dans l’appareil. C’est le niveau de l’excitation tonique qui est réglé par le principe de constance : « … il existe dans l’organisme une tendance à maintenir constante l’excitation intracérébrale » (4). Trois points essentiels sont ici à souligner :
1° La loi de constance est conçue comme une loi d’optimum. Il existe un niveau énergétique favorable qui doit être rétabli par des décharges lorsqu’il tend à s’accroître mais aussi par une recharge (sommeil notamment) lorsqu’il s’est trop abaissé ;
2° La constance peut se trouver menacée soit par des états d’excitation généralisés et uniformes (état d’attente intense par exemple) ou par une répartition inégale de l’excitation dans le système (affects) ;
3° L’existence et le rétablissement d’un niveau optimum sont la condition qui permet une libre circulation de l’énergie cinétique. Le fonctionnement sans entraves de la pensée, un déroulement normal des associations d’idées supposent que l’auto-régulation du système ne soit pas perturbée.
Freud, dans son Projet de psychologie scientifique (Entwurf einer Psychologie, 1895), étudie lui aussi les conditions de fonctionnement de l’appareil neuronique. Mais ce n’est pas un principe de constance comme maintien d’un certain niveau énergétique qu’il pose d’emblée, c’est un principe d’inertie* neuronique selon lequel les neurones tendent à se vider de la quantité d’excitation, à l’évacuer complètement. Freud suppose bien, par la suite, l’existence d’une tendance à la constance, mais il y voit une « fonction secondaire imposée par l’urgence de la vie », une modification du principe d’inertie : « … le système neuronique est forcé d’abandonner la tendance originaire à l’inertie, c’est-à-dire au niveau = 0. Il doit se résoudre à avoir une provision de quantité, pour satisfaire aux exigences de l’action spécifique. Dans la façon dont il le fait, se montre cependant la continuation de la même tendance, modifiée en effort pour maintenir au moins aussi basse que possible la quantité et à se défendre contre les augmentations, c’est-à-dire à la maintenir constante » (2 b). Le principe d’inertie règle pour Freud le type de fonctionnement primaire de l’appareil, la circulation de l’énergie libre. La loi de constance, même si elle n’est pas énoncée explicitement comme un principe indépendant, correspond au processus secondaire où l’énergie est liée, maintenue à un certain niveau.
On voit que, malgré un appareil conceptuel qui peut paraître commun, les modèles de Breuer et de Freud sont fort différents. Breuer développe sa pensée dans une perspective biologique qui ne manque pas de vraisemblance et qui annonce les idées modernes sur l’homéostase et les systèmes d’auto-régulation (β). En revanche la construction freudienne peut sembler aberrante du point de vue des sciences de la vie, dans la mesure où elle prétend déduire un organisme avec ses aptitudes vitales, ses fonctions adaptatives, ses constantes énergétiques, d’un principe qui est la négation de toute différence stable de niveau.
Mais cette divergence, d’ailleurs non explicitée, entre Breuer et Freud (γ) est riche de signification. En effet ce que Freud fait régler par le principe d’inertie, c’est un type de processus dont la découverte toute récente de l’inconscient lui a fait postuler l’existence : le processus primaire*. Celui-ci est décrit dès le Projet sur des exemples privilégiés comme le rêve et la formation de symptôme, en particulier chez l’hystérique. Ce qui caractérise le processus primaire, c’est essentiellement un écoulement sans entraves, un « déplacement aisé » (2 c). Sur le plan de l’analyse psychologique, on s’aperçoit qu’une représentation peut en arriver à se substituer complètement à une autre, à lui emprunter toutes ses propriétés et son efficacité : « … l’hystérique que A fait pleurer ignore qu’il le fait à cause de l’association A-B, et B lui-même ne joue aucun rôle dans sa vie psychique. Le symbole s’est ici complètement substitué à la chose » (2 d). Le phénomène d’un déplacement total de la signification d’une représentation à une autre, la constatation clinique de l’intensité et de l’efficacité que présentent les représentations substitutives, trouvent tout naturellement pour Freud leur expression dans la formulation économique du principe d’inertie. La libre circulation du sens et l’écoulement total de l’énergie psychique jusqu’à complète évacuation sont pour Freud synonymes. On voit qu’un tel processus est à l’opposé du maintien de la constance.
Celle-ci est bien invoquée dans le Projet, mais comme venant précisément modérer et inhiber la simple tendance à la décharge absolue. C’est au moi qu’est assignée la tâche de lier l’énergie psychique, de la maintenir à un niveau plus élevé ; il accomplit cette fonction parce qu’il constitue lui-même un ensemble de représentations ou de neurones où se maintient un niveau constant d’investissement (voir : Moi).
La filiation entre processus primaire et processus secondaire n’est donc pas à comprendre comme une succession réelle, dans l’ordre vital, comme si le principe de constance était venu succéder dans l’histoire des organismes au principe d’inertie ; elle ne se soutient qu’au niveau d’un appareil psychique où Freud, d’emblée, reconnaît l’existence de deux types de processus, de deux principes du fonctionnement mental (δ).
Comme on le sait, le chapitre VII de L’interprétation du rêve (Die Traumdeulung, 1900) s’appuie sur une telle opposition. Freud y développe l’hypothèse « … d’un appareil psychique primitif dont le travail est réglé par la tendance à éviter l’accumulation d’excitation et à se maintenir, autant que possible, sans excitation » (5 a). Un tel principe caractérisé par « … l’écoulement libre des quantités d’excitation » est désigné par Freud comme « principe de déplaisir ». Il règle le fonctionnement du système inconscient. Le système préconscient-conscient a un autre mode de fonctionnement : il « … produit, de par les investissements qui en émanent, une inhibition de cet écoulement [libre], une transformation en investissement quiescent, sans doute avec élévation du niveau » (5 b). Par la suite, l’opposition entre les modes de fonctionnement des deux systèmes sera le plus souvent assimilée par Freud à l’opposition du principe de plaisir* et du principe de réalité*. Mais si, dans un souci de clarification conceptuelle, on veut maintenir une distinction entre une tendance à abaisser jusqu’au zéro la quantité d’excitation, et une tendance à maintenir celle-ci à un niveau constant, on voit que le principe de plaisir correspondrait à la première tendance, tandis que le maintien de la constance serait corrélatif du principe de réalité.
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Ce n’est qu’en 1920, dans Au-delà du principe de plaisir (Jenseits des Lustprinzips), que Freud formule explicitement un « principe de constance ». Or plusieurs points sont à noter :
1° Le principe de constance est donné comme le fondement économique du principe de plaisir (3 d) ;
2° Les définitions qui en sont proposées comportent toujours une équivoque : la tendance à la réduction absolue et la tendance à la constance sont considérées comme équivalentes ;
3° Cependant la tendance au zéro, sous le nom de principe de Nirvâna* est considérée comme fondamentale, les autres principes n’en étant que des modifications ;
4° En même temps que Freud paraît ne voir à l’œuvre dans « … la vie psychique et peut-être [dans] la vie nerveuse en général » (3 e) qu’une seule tendance plus ou moins modifiée, il introduit au niveau des pulsions, un dualisme fondamental et irréductible, les pulsions de mort* tendant à la réduction absolue des tensions, les pulsions de vie* cherchant au contraire à maintenir et à créer des unités vitales supposant un niveau élevé de tension. Ce dernier dualisme (dont plus d’un auteur a d’ailleurs souligné qu’il était à comprendre comme un dualisme de principes) peut s’éclairer une fois rapproché de certaines oppositions fondamentales, constamment présentes dans la pensée freudienne : énergie libre – énergie liée*, libération – liaison* (Enlbindung – Bindung), processus primaire, processus secondaire (voir aussi : Pulsions de mort).
Par contre, Freud n’a jamais pleinement dégagé l’opposition qui, au niveau des principes économiques du fonctionnement mental, correspondrait aux oppositions précédentes. Si elle est esquissée dans le Projet avec la distinction d’un principe d’inertie et d’une tendance à la constance, elle ne constituera pas, par la suite, la référence explicite permettant peut-être d’éviter la confusion qui continue à s’attacher à la notion de principe de constance.
▲ (α) W. B. Cannon, dans son livre La sagesse du corps (Wisdom of the Body, 1932), a désigné du nom d’homéostasis les processus physiologiques au moyen desquels le corps tend à maintenir constante la composition du milieu sanguin. Il a décrit ce processus pour le contenu du sang en eau, en sel, en sucre, en protéines, en graisse, en calcium, en oxygène, en ions-hydrogène (équilibre acide-basique) et pour la température. Cette liste peut évidemment être étendue à d’autres éléments (minéraux, hormones, vitamines, etc.).
On voit que l’idée d’homéostasis est celle d’un équilibre dynamique caractéristique du corps vivant et nullement celle d’une réduction de tension à un niveau minimal.
(β) On sait que Breuer a collaboré aux travaux du neurophysiologiste Hering sur un des systèmes d’autorégulation les plus importants de l’organisme, celui de la respiration.
(γ) On pourrait trouver trace d’une difficulté des deux auteurs à se mettre d’accord sur une formulation du principe de constance, dans les élaborations successives qui nous sont parvenues de la Communication préliminaire des Études sur l’hystérie.
Dans La théorie de l''attaque hystérique (Zur Theorie des hysterischen Anfalles, 1892), manuscrit envoyé pour approbation à Breuer, ainsi que dans une lettre à celui-ci du 29-6-1892 (6), Freud parle d’une tendance à « … maintenir constante » ce qu’on peut nommer la « somme d’excitation » dans le système nerveux.
Dans la conférence prononcée par Freud dix jours après la publication de la Communication Préliminaire, et publiée sous le même titre dans Wiener medizinische Presse, 1893, n° 4, Freud ne parle que d’une tendance à « … diminuer […] la somme d’excitation » (7).
Dans la Communication préliminaire des Études sur l’hystérie enfin le principe de constance n’est pas énoncé.
(δ) On introduirait une certaine clarification dans les problèmes avec lesquels Breuer et Freud sont alors aux prises, en distinguant plusieurs plans :
1° Le niveau de l’organisme, réglé par des mécanismes homéostatiques, et fonctionnant donc selon un principe unique, le principe de constance. Un tel principe n’est pas seulement valable pour l’organisme dans son ensemble, mais pour l’appareil spécialisé qu’est le système nerveux. Celui-ci ne peut fonctionner que si des conditions constantes y sont maintenues et rétablies. C’est là ce que visait Breuer en parlant d’un niveau constant de l’excitation tonique intracérébrale.
2° Au niveau du psychisme humain qui fait l’objet de l’investigation freudienne :
a) Les processus inconscients qui, à la limite, supposent un glissement indéfini des significations ou, en langage énergétique, un écoulement totalement libre de la quantité d’excitation
b) Le processus secondaire, tel qu’il est repéré dans le système préconscient-conscient, qui suppose une liaison de l’énergie, celle-ci étant réglée par une certaine « forme » tendant à maintenir et à rétablir ses limites et son niveau énergétique : le moi.
En première analyse, on pourrait donc dire que Breuer et Freud n’envisagent pas les mêmes réalités : Breuer pose la question des conditions neurophysiologiques d’un fonctionnement psychique normal, Freud se demande comment chez l’homme le processus psychique primaire peut se trouver limité et réglé.
Il reste malgré tout une équivoque chez Freud aussi bien dans le Projet que dans des œuvres tardives comme Au-delà du principe de plaisir : entre la déduction du processus psychique secondaire à partir du processus primaire et une genèse quasi mythique de l’organisme comme forme constante et tendant à persévérer dans l’être à partir d’un état purement anorganique.
Cette équivoque fondamentale dans la pensée freudienne ne peut s’interpréter à notre sens que si l’on comprend le moi lui-même comme une « forme », une Gestalt édifiée sur le modèle de l’organisme, ou, si l’on veut, comme une métaphore réalisée de l’organisme.
(1) Cf. Fechner (G. T.). Einige ldeen zur Schôpfungs – und Entwicklungsgeschichte der Organismen, Leipzig, Breitkopf und Härtel, 1873.
(2) Freud (S.). Aus den Anfängen der Psychoanalyse, 1887-1902. – a) Ail., 148 ; Angl., 137 ; Fr., 122. – b) Ail., 381 ; Angl., 358 ; Fr., 317. – c) Ail., 425 ; Angl., 404 ; Fr., 358. – d) AU., 429 ; Angl., 407 ; Fr., 361.
(3) Freud (S.). Jenseits des Lustprinzips, 1920. – a) Cf. G.W., XIII, 68 ; S.E., XVII, 62 ; Fr., 73. – b) G.W., XIII, 5 ; S.E., XVIII, 9 ; Fr., 7. – c) G.W., XIII, 60 ; S.E., XVIII, 55-6 ; Fr., 64. – d) Cf. G.W., XIII, 5 ; S.E., XVIII, 9 ; Fr., 7. – e) G.W., XIII, 60 ; S.E., XVIII, 55-6 ; Fr., 64.
(4) Breuer (J.). Ail., 171 ; S.E., II, 197 ; Fr., 156.
(5) Freud (S.), a) G.W., II-III, 604 ; S.E., V, 598 ; Fr., 488. – b) G.W., II-III, 605 ; S.E., V, 599 ; Fr., 489.
(6) Cf. Freud (S.ï. G.W., XVII, 12 ; S.E., I, 147.
(7) Freud (S.). S.E., III, 36.