Psychonévrose de défense

= D. : Abwehr-Neuropsychose. – En. : defence neuro-psychosis. – Es. : psico-neurosis de defensa. – I. : psiconevrosi da difesa. – P. : psiconeurose de defesa.

● Terme employé par Freud dans les années 1894-96 pour désigner un certain nombre d’affections psychonévrotiques (hystérie, phobie, obsession, certaines psychoses), en y mettant en évidence le rôle, découvert dans l’hystérie, du conflit défensif.

Une fois acquise l’idée que, dans toute psychonévrose, la défense a une fonction essentielle, le terme psychonévrose de défense, qui se justifiait par sa valeur heuristique, s’efface au profit de celui de psychonévrose.

◼ Le terme est introduit dans un article de 1894, Les psychonévroses de défense (Die Abwehr-Neuropsychosen), où Freud s’attache à dégager dans le champ de l’hystérie le rôle de la défense, puis à retrouver celle-ci sous d’autres formes dans les phobies, les obsessions et certaines psychoses hallucinatoires. A cette étape de sa pensée, Freud ne prétend généraliser la notion de défense ni à l’ensemble de l’hystérie (voir : Hystérie de défense), ni à l’ensemble des psychonévroses, comme il le fera un peu plus tard. En effet, dans l’article de 1896, Nouvelles observations sur les psychonévroses de défense (Weitere Bemerkungen über die Abwehr-Neuropsychosen), c’est désormais pour lui un fait acquis que la défense est « le point nucléaire du mécanisme psychique des névroses en question » (1).

(1) Freud (S.). G.W., I. 379-80 S.E., III, 162.